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Publier fait trace, mais publier ne suffit pas.

Publier fait trace, mais publier ne suffit pas.

Les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon se sont engagés dans la publication d’ouvrages qui regardent le Monde contemporain du point de vue de notre entrée dans l’Anthropocène. 

Celui-ci est envisagé comme un moment historique, qui s’ouvre après 1945 avec l’enclenchement de la phase de l’urbanisation généralisée de la planète, lors duquel il devient incontestable que les activités humaines (i.e. urbaines) ont des impacts de plus en plus forts sur les systèmes biophysiques.
     À un point tel que l’habitabilité de la Terre pour les humains (et les non humains) est mise en question. Il est alors indispensable de revisiter la pensée et les phénomènes sociaux à partir de la reconnaissance de cette crise de l’habitabilité d’une ampleur inédite et de proposer des pistes de réflexion et d’action pour que nous inventions collectivement de nouvelles manières de co-habiter.

Assurer que l’on puisse réfléchir à ces grands enjeux contemporains et en disputer est une exigence au centre de la collection “À partir de l’Anthropocène” dirigée par Michel Lussault et Valérie Disdier.
     Les ouvrages y sont de nombreux genres, de formes et formats variés: fiction, essais, dialogues, conclusions de recherches, bandes dessinées, photographies, etc., car le souhait est de mettre en valeur le pluralisme des idées et la variété des manières de penser et d’exprimer cette pensée. Ils prennent tous en charge cette volonté d’en découdre avec la complexité du Monde urbain anthropocène.

Publier fait trace, amplifie la diffusion des idées, mais publier ne suffit pas. C’est pourquoi les Éditions deux-cent-cinq s’emploient, au sein du studio éditorial créé avec l’École urbaine et dédié à cette recherche, à réinterroger l’ensemble du processus éditorial pour mettre en place une politique éditoriale raisonnée et vertueuse. Elles cherchent à proposer un système où les réponses concrètes et pratiques apportées devront pouvoir faire sens au regard du sujet anthropocène.

À l’heure d’une planète fragilisée, comment interroger le processus éditorial? En portant une attention aux hommes avec la recherche de compétences qualifiées et certifiées, une attention aux matériaux — de la forêt au papier, du végétal à l’encre —, une attention générale à l’optimisation des ressources humaines et matérielles en privilégiant les circuits courts afin d’amoindrir les impacts du transport, en imaginant une politique éditoriale inventive afin de limiter les déchets.
     En interrogeant sur leurs pratiques et le contexte dans lequel ils évoluent les acteurs participant à la chaîne et permettant au livre d’exister: auteurs, traducteurs, diffuseurs, distributeurs, libraires, bibliothécaires, illustrateurs, designers, dessinateurs de caractères, éditeurs, historiens, sociologues, imprimeurs, façonniers, papetiers, lecteurs.

Éditer “anthropocène”, c’est réfléchir simultanément à tous les aspects du processus, tenir l’ensemble des contraintes et assumer les limites rencontrées. C’est le pari engagé par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon.

→ Michel Lussault est géographe, professeur à l’université de Lyon (École normale supérieure de Lyon), membre du laboratoire Environnement, villes, sociétés et du LabEx IMU. Dans son travail, il analyse les modalités de l’habitation humaine des espaces terrestres, à toutes les échelles, en se fondant sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous. Afin de pouvoir amplifier ces recherches qui exigent une véritable interdisciplinarité, il créé en 2017 l’École urbaine de Lyon, un programme “Institut Convergences” dédié à l’urbain anthropocène.

→ Valérie Disdier est directrice-adjointe de l’École urbaine de Lyon et responsable du pôle information et diffusion. Historienne de l’Art et urbaniste de formation, elle fut chargée de projets dans une agence d’urbanisme lyonnaise, avant de diriger de 1994 à 2018 La Maison de l’architecture Rhône-Alpes. Cette structure associative dédiée à la diffusion de la culture architecturale et urbaine contemporaine est connue aujourd’hui sous le label Archipel Centre de culture urbaine. Parallèlement en 2009, elle a créé une librairie spécialisée en architecture située à Archipel CDCU.

→ L’École urbaine de Lyon est une “école” universitaire originale, ouverte à tous et toutes, dans une perspective affirmée d’université populaire, où la science de la meilleure qualité rencontre les publics les plus variés qui apportent eux-mêmes leurs contributions et leurs approches.